J'ai eu envie d'écrire cet article suite à un témoignage d'une bloggeuse , elle-même maman de jumelles de 18 mois. Elle y évoque le burn-out d'une mère fatiguée, qui court après ses gamins à la moindre bêtise ( et il y'en a beaucoup a cet âge la!). Une mère qui ne trouve plus le temps de penser à elle. Bien entendu, elle parle majoritairement du bonheur et de l'épanouissement que lui apporte sa progéniture. Toutes ces premières fois que lui lui offrent ses amours et la fierté qu'elle ressent en les voyant.
Je me retrouve un peu dans son récit, surtout depuis ma deuxième grossesse. Je suis extenuée, parfois au bout du rouleau. Bref, je n'ai pas fait une nuit complète depuis octobre 2010 (leur entrée en crèche). Il m'arrive même de verser quelques larmes face à leur obstination. Je suis méga ultra susceptible, irascible et part au quart de tour. Ma première cible : Jean -Baptiste.( On va mettre ça sur le compte des hormones) Aucun temps pour moi, je suis maman et plus vraiment femme ces derniers mois. J’ai une envie en ce moment : avoir de jolis pieds, doux, une manucure parfaite. C’est un peu simpliste et je pense que ce n'est pas demain que je pourrai me rendre chez le pédicure mais qu'importe, ca attendra. Leur papa commence à comprendre qu'être mère au foyer n'est pas simplement « ne rien faire de ses journées », c’était pourtant au début ce qu’il pensait. Il le dit lui même chaque veille de weekend: vivement lundi matin!
À coté de ca, je me couche chaque soir heureuse comme jamais car je n'oublie pas les 3 années de galère que nous avons endurées avec les traitements pour avoir nos chérubins. Ces 3 années pleines de doutes quant à l'avenir de notre couple, 3 ans où l'on ne pense qu'a cela. 3 ans ou nous n'avons plus aucune intimité, 3 ans ou nous devenons, surtout pour moi, les potins les plus racontés entre collègues.
Alors oui, être mère au foyer et de surcroit enceinte, est très fatiguant mais je passe outre, j’essaie de donner le meilleur de moi-même à ma plus belle réussite : mes enfants, je sais que je vis les plus belles années de ma vie depuis l'annonce de ma grossesse en 2009. Bientôt l'école, le rythme sera différent et je pense bien plus reposant même si je reprends une activité salariée en octobre 2012.
Je regrette seulement et ce, amèrement, de ne pas profiter de ma grossesse actuelle comme j'ai pu le faire pour Axel et Nola, je regrette de ne pas avoir le temps et parfois l'énergie de parler à notre petit Maurice. Pour autant, je l'aime autant que son frère et sa sœur .
Chaque maman a son propre ressenti, je ne porte aucun jugement .
Pour conclure, je dirai simplement : I am not a desperate but an happy housewife !